Notre école va bien, merci !
7 mars 2022La bonne nouvelle vient de tomber ce vendredi 4 mars 2022. Le port du masque n’est plus obligatoire et devient un choix personnel lié à une situation particulière. La vie scolaire va ainsi reprendre un cours un peu plus centré sur l’avenir que l’on peut construire.
Ce texte est plus long qu’à l’habitude, il nécessite toute votre attention.
En effet, il y a quasi 2 années maintenant, nous découvrions que nos manières de vivre n’étaient pas aussi certaines que cela. Le/la COVID-19 a enclenché dans de nombreux aspects de nos vies des repositionnements en tout genre et de nouvelles manières d’organiser notre quotidien. Rien ne fut simple, rien ne fut prémédité. Rien n’était vraiment prévu pour aborder cette nouvelle réalité.
Vivre en groupe n’était plus si accessible que cela non plus. Partager et enseigner devenaient plus liés à des contraintes techniques et pratiques que personne n’aurait imaginées à court terme.
A côté de cela, une nouvelle direction se met en place à GPH en septembre 2020, et une première, c’est quelqu’un qui vient de l’extérieur.
Beaucoup de changement en peu de temps, et chaque changement peut attirer un lot de craintes légitimes ou non.
Pendant 2 ans, on a tâtonné, on a cherché çà et là ce qu’elles seraient les solutions pour nous permettre de continuer à enseigner aux élèves. Des outils techniques, des séquences d’apprentissage vues autrement, des interactions distantes et personnalisées … sont devenus des alternatives à l’enseignement « classique ».
Chaque membre du personnel a dû créer, lui-même seul parfois, son « nouveau métier ». Aucune solution miracle, principalement des essais-erreurs. On a essentiellement fait tourner l’école en mode minimal, sur nos seules énergies, quasi parfois au jour le jour avec des règles bien trop changeantes.
Des évolutions sont également apparues, principalement celles qui permettent de recourir à une évaluation continuée, ancrée dans des processus d’apprentissage décentrés des habitudes passées et concentrées sur les essentiels à enseigner. Ces évolutions permettent de rendre compte plus régulièrement, sans se formaliser à outrance, des progrès ou des points à améliorer. Le formatif a retrouvé une place importante comme rétroaction régulière faite à l’élève sur son évolution scolaire. Le sommatif a permis de conclure des parcours. Cette réforme touche à sa fin.
Nous sommes rentrés, plus vite que prévu, dans la nouvelle ère que la société nous dessine à travers son Pacte pour un enseignement d’excellence, avec un recentrage sur le nouveau rôle attendu de l’école dans sa relation avec elle. Nous avons (dû) innové(r).
Notre école va bien, merci ! est le titre de cet article, car il résume aussi une situation positive que nous avons traversée. Notre école a tenu, nous avons évité au maximum la fermeture et nos cours ont, pour la plus grande majorité, été donnés. Nos éducateurs, nos enseignants et notre personnel de maintenance ont fait face, ont pris, comme le milieu hospitalier et d’autres, les risques nécessaires pour continuer la société. C’est à garder en mémoire. Ils ont assumé leurs missions en toute situation.
On peut s’en réjouir, mais ce serait faire fî aussi de ce qui n’a pas pu être possible.
Beaucoup d’activités ont été annulées, beaucoup de festivités ont été postposées, beaucoup de nos habitudes et pratiques ont été modifiées durablement. Nos réunions ont été hybridées quand elles pouvaient être organisées, induisant parfois un sentiment de perte de relations humaines. Les traditions ont été bouleversées. L’école n’a pas été « comme avant » et elle ne le sera sans doute plus forcément après un retour à la « normale ».
À priori, l’avenir s’annonce un peu plus serein. Des activités retrouveront leur place dans la vie de nos élèves, beaucoup de sorties se réorganiseront et le cycle d’une vie plus habituel reviendra dans les murs de notre école. On réapprendra à vivre en collectivité / communauté, on doit réapprendre à se décentrer de soi-même.
De nouveaux objectifs sont apparus. Ils détermineront toutes nos actions.
Quatre verbes peuvent les spécifier : valoriser, relier, avancer et moderniser.
Notre école va bien, merci ! car malgré toutes ces turpitudes, notre école attire encore plus d’élèves.
Pour eux, nous ferons évoluer l’école comme il le faut, tournés vers un avenir qui ne doit pas faire peur, confiant en la Providence qui a toujours guidé l’Institut.
Au-delà du Pacte pour un enseignement d’excellence, GPH continuera à évoluer au bénéfice de ses élèves, comme l’annonce fièrement notre projet d’établissement depuis plusieurs années.
Tout cela s’est produit car le soutien du plus grand nombre a été constant : éducateurs, élèves, parents et professeurs ont patiemment gardé espérance que toute chose peut aussi aboutir à du meilleur. Que tous en soient remerciés.
La direction